Extrait du bulletin de la SAAST 2001
ACTIVITÉS DE TERRAIN
Cette année, deux membres du GRAT ont demandé et obtenu une autorisation d’opération archéologique. Grâce à l’embauche de Mathieu RUÉ, dont l’une des tâches est d’assurer la surveillance des chantiers, des observations ont pu être effectuées durant la semaine, alors que les prospections de terrain ont été préférentiellement conduites le samedi après midi au moment où les membres actifs du groupe sont disponibles. Comme par le passé, le matériel récolté a été traité et enregistré au fur et à mesure des découvertes.
Prospection-inventaire en Tournugeois – Jean DURIAUD
La surveillance des chantiers, les prospections de surface et les ramassages systématiques ont abouti à un lot de découvertes intéressantes. L’inventaire archéologique s’est ainsi enrichi de plusieurs sites se rapportant à des périodes diverses.
Le creusement d’une lagune par la commune de Mancey, sur le territoire de Vers, a donné lieu à de nombreuses observations. Les travaux ont en effet recoupé un ancien lit de la Natouze, juste à la hauteur d’un gué. Les prélèvements de sédiments et de bois seront étudiés en 2002. Ils devraient apporter de précieuses informations sur l’histoire de cette vallée. Il faut noter aussi, pour la première fois en Tournugeois, la découverte à Vers d’une concentration d’outils attribuables au Moustérien, prouvant ainsi que les hommes de Néandertal ont stationné dans la vallée de la Natouze il y a environ 50 000 ans.
Plus d’une trentaine de nouveaux lieux-dits ont fourni des témoins archéologiques sans pour autant prétendre au rang de site. Les ramassages effectués sur des gisements connus mais non encore suffisamment échantillonnés ont également apporté leur lot de mobilier. Toutes ces investigations ont finalement contribué à documenter le passé d’un grand nombre de communes du Tournugeois. A Tournus même, le suivi des travaux entrepris dans le quartier de La Madeleine a non seulement permis d’observer une portion du rempart du castrum, mais aussi de récolter des vestiges gallo-romains témoins de l’occupation des lieux ainsi qu’un grattoir en silex prouvant que cette butte proche de la Saône avait déjà séduit les Néolithiques. Les décaissements réalisés pour la construction d’un pavillon à la Croix Léonard (Tournus) ont recoupé un niveau néolithique en place sous les labours. Un tesson décoré au peigne permet d’attribuer les objets recueillis au Campaniforme (vers 2400 avant J.-C.). Il subsiste donc là un horizon archéologique contemporain de celui fouillée un peu plus au nord en 1991. Dans ce nouveau secteur, les vestiges semblent avoir été piégés dans une dépression naturelle comblée ensuite par les façons culturales.
Prospection thématique sur la caractérisation des matériaux siliceux en Tournugeois – Mathieu RUÉ
L’objectif de ce travail est de mieux connaître les ressources en silex et en chaille du Mâconnais, du Tournugeois et du Chalonnais. Les prospections ont abouti à la reconnaissance de nouveaux ateliers de taille notamment à Saint-Gengoux et Cluny. La série de lames minces de matériaux siliceux s’est enrichie de plusieurs pièces. Le mercredi 23 mai, une journée « silex » organisée à l’initiative de Mathieu RUÉ a réuni au musée Greuze une quinzaine de spécialistes, géologues ou archéologues, autour des questions relatives aux sources de matières premières présentes dans la région.
ANALYSES
Nous nous sommes associés au travail de Bruno CHAUME, archéologue dans le Châtillonnais, qui tente la datation des tumulus à incinération de l’extrême fin de l’âge du Bronze. Le Tournugeois est particulièrement riche en structures de cette période avec les nécropoles tumulaires de la rive gauche de la Saône. Les ossements recueillis dans l’urne funéraire du tumulus 4 des Prés-de-l’Eau à Lacrost ont été envoyés au laboratoire 14C de Lyon alors que ceux du tumulus 1, fouillé en 1879 et entrés dans les collections du musée Greuze ainsi que ceux récoltés au pied du menhir des Sanguignis à Boyer ont fait l’objet d’une étude anthropologique par Germaine DEPIERRE.
ANIMATIONS
La fête des associations
Cette manifestation initiée par le Centre Social de Tournus à l’occasion du centenaire de la loi 1901 allait nous offrir l’opportunité de toucher un grand nombre de personnes, enfants et adultes, puisque la majorité des associations de Tournus avaient répondu favorablement à l’invitation. Les 15 et 16 septembre, nous avions donc installé notre stand dans une salle du palais de Justice. Une série de photographies présentait les différentes facettes de nos activités : surveillance de chantiers, fouilles, exposition, publications, animations. Deux vitrines rassemblaient des objets issus de gisements proches et les visiteurs étaient incités à s’essayer à l’archéologie expérimentale en tentant de produire du feu par différents moyens. Des dépliants annonçaient la création prochaine d’un atelier archéologique.
La fête de la Science
Voir la page consacrée à cette animation
Accueil de 2 classes dans la salle pédagogique | L’atelier « mouture » | Fabrication d’une perle en coquille d’oeuf d’autruche |
Le thème choisi cette année en Bourgogne pour la dixième édition de la fête de la Science « la Science sur les traces de l’Homme » ne pouvait que nous inciter à y participer. Du 15 au 21 octobre, nous avons développé un programme comportant quatre volets axés sur l’expérimentation en archéologie :
- accueil de scolaires pour participer à des expérimentations,
- accueil du public autour des ateliers d’expérimentations,
- exposition d’objets fabriqués expérimentalement,
- conférence sur l’archéologie expérimentale et l’ethno-archéologie.
Un rapport détaillé montre que le succès remporté par cette animation est à la mesure du temps passé à sa préparation et son encadrement. Les ateliers créés pour cette occasion pourront être proposés par le service pédagogique du musée aux scolaires qui auront choisi l’archéologique comme thème de leur visite.
Un atelier archéologique
Pour répondre à la demande de plusieurs enfants désireux de s’initier à la recherche archéologique, nous avons organisé un atelier pour les collégiens. Ils sont accueillis chaque semaine dans la salle pédagogique du musée, mise gracieusement à notre disposition par Clémence POIVET, ou sur le terrain pour des collectes de surface. Notre objectif est de confronter les enfants aux réalités de la recherche avec toutes les contraintes qu’elle impose, mais aussi toutes les joies que procure le fait de participer à l’enrichissement des connaissances sur notre passé. Six enfants participent assidûment aux activités, d’autres se joignent parfois au groupe en fonction de leur disponibilité.
Création d’un site internet
La grande majorité des écoles du département sont maintenant connectées à internet. Nous avons voulu profiter de cette opportunité pour prendre contact par ce biais avec les enfants de notre région afin de les sensibiliser davantage à l’archéologie. Nous pourrons d’abord répondre à leur demande de documentation en leur donnant par exemple la liste des sites archéologiques découverts sur leur commune ou en leur proposant une synthèse des connaissances sur le passé du Tournugeois. Nous voudrions aussi en retour les inciter à compléter ces informations en enquêtant dans leur entourage pour détecter des trouvailles archéologiques restées inédites et qu’ils pourraient nous signaler par email.
PUBLICATION ET RAPPORTS D’OPÉRATION
Publication
- Jean DURIAUD – La fosse chasséenne de la Condemine au Villars (Saône-et-Loire). Revue Archéologique de l’Est, t.49, 2000, p. 346-360
Rapports d’opération
- Jean DURIAUD – Archéologie en Tournugeois. Rapport de prospection inventaire 2000, mai 2001, 96 p.
- Mathieu RUÉ – Caractérisation des matériaux siliceux en Saône-et-Loire. Rapport de prospection thématique 2000, janvier 2001, 39 p.
- Jean DURIAUD et Mathieu RUÉ – La Science sur les traces de l’Homme, à Tournus – Bilan des animations, octobre 2001, 26 p.
- Jean DURIAUD et Mathieu RUÉ – Animations scolaires en Tournugeois, 29 p.
ACCUEIL D’ÉTUDIANTS
Les travaux réalisés par le GRAT depuis sa création en 1968 constituent une masse de données que des étudiants désirent exploiter dans le cadre de leur cursus universitaire. Au cours de l’année 2001, plusieurs d’entre-eux ont pris contact avec nous pour solliciter l’autorisation de travailler sur une partie du mobilier rassemblé.
Emilie GALLEY – Maîtrise d’archéologie. Le site Néolithique moyen Bourguignon de Charette à Tournus. Nous avons encadré ce travail de maîtrise et participé au jury de soutenance à Dijon, le 27 septembre 2001.
Michel KASPRZYK – Thèse de 3e cycle. La ruralité gallo-romaine en Bourgogne du sud. Cet étudiant a choisi de s’attarder sur l’occupation du Tournugeois à l’époque gallo-romaine car les sites recensés y sont nombreux et bien documentés.
Laure LANIER – Diplôme de l’école de Condé (Lyon), restauration de céramiques. Cette étudiante a choisi pour son mémoire de procéder à la restauration de trois céramiques issues du site Bronze final des Varennes à Lacrost, fouillé de 1989 à 1991.
Céline VOCHET – DEUG d’histoire, 2e année, Lyon 2. Les Joncs à Tournus, site du premier âge du Fer. Travail de synthèse sur ce site.
TRAVAUX ANNEXES
Nous avons reçu Christophe CUPILLARD, archéologue en Franche-Comté pour lui présenter les sites du Tournugeois ayant livré des microlithes géométriques. Il nous a confirmé la présence d’ensembles lithiques se rapportant au Mésolithique. Notre région recèle donc plusieurs sites mésolithiques autre que celui des Charmes à Sermoyer de renommée nationale.
André GAUDILLIERE était l’un des co-fondateurs du Groupe de Recherche Archéologique de Tournus. Sa disparition nous a privés d’un ami et d’un archéologue possédant une parfaite connaissance du Tournugeois gallo-romain. Sa famille a bien voulu nous confier ce qu’il restait de ses ramassages et de ses fouilles. Nous avons également retrouvé la tête sculptée en grès qu’il avait ramassée sur le tracé de l’autoroute A6, en 1968, à la Croix Juillet.
UN EMPLOI-JEUNE À LA SAAST
Depuis le 1er avril 2001, la SAAST profite du concours de Mathieu RUÉ, embauché par le biais du dispositif « emplois jeunes » pour optimiser le fonctionnement de sa section archéologique, le GRAT. En 1985 et 1986, notre association avait déjà employé quatre jeunes dans le cadre des travaux d’utilité collective (les TUC), mais il s’agissait alors d’emplois à mi temps sur des durées de quelques mois seulement. En recrutant une personne à plein temps pour cinq ans, l’association a franchi un cap important : pour la première fois réellement, elle accède au statut employeur avec toutes les contraintes inhérentes à cette fonction.
L’idée de cette création a mûri au cours des années 1999 et 2000. Après avoir été évoquée lors d’un conseil d’administration, elle apparaît formulée pour la première fois dans la lettre accompagnant la demande de subvention adressée par le GRAT à la ville de Tournus, le 11 janvier 2000. L’argumentaire développé pour justifier la demande d’un poste d’emploi jeune se fonde sur un constat comportant trois volets :
Une perte d’informations relatives à l’archéologie
- Par manque de disponibilité, les membres du GRAT sont dans l’incapacité de suivre durant la semaine le déroulement de certains chantiers de terrassement qui offrent pourtant l’opportunité d’effectuer des observations archéologiques à moindre frais.
- Le projet de loi relatif à l’archéologie préventive, actuellement en cours de discussion au Sénat après avoir été adopté en première lecture par les députés, n’aboutira pas, loin s’en faut, à la création d’un service de surveillance apte à intervenir chaque fois qu’une découverte archéologique sera faite. La mise à l’écart d’un grand nombre d’archéologues amateurs entraînera en outre la perte d’une foule d’informations que leur connaissance du terrain alliée à leur disponibilité leur permettaient de glaner.
- En ne disposant que du congé de fin de semaine, il est difficile pour les responsables du groupe archéologique d’entrer en contact avec les représentants des différentes communes du Tournugeois ou de consulter les documents cadastraux alors même que les mairies sont fermées.
- Pour les mêmes raisons, les relations avec le Service régional de l’archéologie de Dijon ne se résument le plus souvent qu’à des échanges de courrier quand il faudrait des rencontres sur le terrain.
Une demande d’animations archéologiques pour les enfants
- Les enfants sont attirés par l’archéologie et les initiations qui leur sont parfois proposées les enthousiasment. Il faut toutefois reconnaître que celles dont ils peuvent bénéficier dans le cadre scolaire s’avèrent onéreuses (l’A.F.A.N. demande 2 700 F pour deux demi-journées d’animation en classe de CM). Hors temps scolaire, les occasions sont rares (mais quelquefois gratuites quand elles sont dispensées par un musée).
- Bien que souvent sollicité par des parents, le GRAT, qui possède une expérience et un savoir faire en la matière, ne répond plus à ces demandes car il ne peut s’investir à la fois, faute de temps, dans la recherche et l’animation.
- Les animations archéologiques proposées aux enfants permettent également de sensibiliser les adultes au problème de l’étude et de la mise en valeur du patrimoine archéologique. L’un des rôles importants de l’archéologie bénévole est sans doute de faire vivre l’interface entre le monde de la recherche et le grand public.
La mise en place du département archéologie du musée Greuze
- L’aménagement des réserves au musée permettra le transfert des collections étudiées par le GRAT de la chapelle de la Charité au musée Greuze. Le dépôt de ce mobilier devra s’accompagner d’un inventaire et d’un nouveau conditionnement des objets afin d’en faciliter la consultation par les chercheurs intéressés. Ce travail qui n’est pas du ressort du GRAT ne peut être mené à bien que par quelqu’un familier des vestiges archéologiques.
- Le département archéologie du musée Greuze entrera en service en août 2000, mais parmi le personnel d’encadrement on ne trouve personne qui possède une spécialisation dans ce domaine. On ne peut donc espérer des animations qui confrontent les enfants à la recherche de terrain ni de bonnes conditions pour le transfert des collections.
La SAAST s’est inscrite à la session MORAINE, initiée par la préfecture de Saône-et-Loire pour une sensibilisation des élus et des associations à la création d’emplois jeunes. Trois séances de quatre heures chacune dispensées les 25 avril, 2 et 9 mai 2000, à la mairie de Lugny, ont débouché sur l’écriture d’un projet qui a été envoyé à la préfecture fin août après avoir été amendé puis approuvé par les membres du Conseil d’Administration. Un des paragraphes du texte résume les points faisant apparaître la nécessité du poste :
Pour pallier à la fois la perte d’informations susceptibles d’enrichir la connaissance de notre passé, le manque de personnel qualifié apte à initier et encadrer des actions de sensibilisation à l’archéologie de terrain et enfin assurer le transfert des collections du GRAT de son dépôt aux réserves du musée municipal, il conviendrait de pouvoir disposer d’une personne compétente, capable de mener à bien ces trois tâches. Comme il est utopique de penser que la ville de Tournus puisse dans l’immédiat créer un tel poste, il reste la solution d’un emploi jeune dont le coût est pris en charge par l’Etat à hauteur de 80 %.
Par un courrier en date du 25 septembre, le Directeur Départemental du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle nous signifiait qu’il avait donné une suite favorable à notre demande pour une embauche. La convention entre l’Etat et l’association, jointe à la lettre, était discutée et légèrement modifiée avant d’être signée en novembre. Par ailleurs, le Conseil Général de Saône-et-Loire nous informait qu’il prenait en charge 5 % des frais afférents à la rémunération de l’emploi jeune. Conformément à l’article 3 de la convention, un imprimé de déclaration d’embauche était retiré auprès de l’ANPE qui diffusait, début janvier 2001, l’offre d’emploi dans ses agences et sur son site internet :
Recrutement d’une personne dans le cadre des emplois jeunes
La Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus recrute, dans le cadre du dispositif emplois jeunes, un agent de mise en valeur du patrimoine archéologique du Tournugeois.
Profil :
- niveau bac
- sérieuses compétences en archéologie
- bonne connaissance du terrain
Mission :
- assurer une surveillance archéologique du Tournugeois,
- proposer des animations à dominante archéologique pour les enfants,
- superviser le transfert des collections du Groupe de Recherches Archéologiques de Tournus de ses locaux au musée Greuze.
Contrat à durée indéterminée, 35 heures par semaine.
Encadrement assuré par le responsable du GRAT, section archéologie de l’association. Véhicule indispensable.
En quelques jours, huit demandes ont été adressées à l’association. Elles émanaient pour la plupart de jeunes ayant une formation universitaire de troisième cycle. Le conseil d’administration a finalement retenu la candidature de Mathieu RUÉ. Titulaire d’une maîtrise de géologie et possédant une solide expérience en archéologie, il présentait l’énorme avantage de connaître parfaitement le Tournugeois et d’avoir travaillé pendant un an et demi au Service Régional de l’Archéologie de Bourgogne à Dijon. Il était en outre détenteur d’une autorisation de prospection thématique portant sur l’étude des silex de Saône-et-Loire. Son embauche a été effective le 1er avril 2001. L’article 1 de l’avenant au contrat de travail précise les tâches à réaliser :
La valorisation du patrimoine archéologique de toute région sous-tend différentes actions parmi lesquelles certaines s’imposent comme primordiales :
- Compléter l’inventaire des sites archéologiques pour aboutir à des cartes de répartition les plus précises possibles. Ce recensement passe par une surveillance des nouveaux chantiers, des travaux agricoles, des déboisements mais également par des prospections dans des secteurs mal connus. Des échantillonnages complémentaires s’avèrent souvent indispensables pour une meilleure appréhension des sites répertoriés.
- Traiter et étudier le mobilier éventuellement récolté tout comme préciser son contexte archéologique ou géologique.
Ces deux premiers points qui relèvent du service de la Carte Archéologique ne peuvent être menés efficacement qu’avec le complet accord du Service Régional de l’Archéologie dans le cadre d’opérations de prospection-inventaire. Ces travaux doivent donner lieu à un rapport annuel destiné à ce service.
- Mettre le mobilier archéologique à la disposition du plus grand nombre de chercheurs en déposant celui-ci dans des réserves publiques, facilement accessibles, ici, en l’occurrence, celles du musée Greuze.
- Rechercher la collaboration de chercheurs de tous horizons et faciliter l’accueil des archéologues ou des étudiants intéressés par l’examen de collections particulières.
- Sensibiliser un public le plus large possible au domaine de l’archéologie par le biais d’expositions, visites, conférences, articles dans les journaux locaux. Des actions spécifiques permettront de toucher les jeunes, dans un cadre scolaire ou autre. Il est important de nouer des contacts avec les élus, les agriculteurs, les entrepreneurs de travaux publics, les collectionneurs privés, les associations ou les musées archéologiques du département, etc.
De nombreuses tâches ont pu être entreprises au cours de 2001 grâce au concours de Mathieu RUÉ :
- rapport de prospection inventaire de l’année 2000 dont l’autorisation avait été prolongée jusqu’au 31 mars 2001 (96 pages),
- lettre à tous les maires du secteur de recherche pour porter à leur connaissance les découvertes réalisées sur leur commune au cours des quatre dernières années et solliciter leur coopération pour qu’ils nous tiennent informé des travaux projetés sur leur territoire,
- le 23 mai, organisation d’une journée silex rassemblant des archéologues travaillant sur les problèmes d’approvisionnement en matière première au cours de la Préhistoire,
- participation à la fête des associations au palais de Justice les 15 et 16 septembre,
- accueil d’un nombreux public au musée Greuze à l’occasion de la fête de la Science du 15 au 21 octobre,
- création d’un atelier archéologique accueillant des collégiens une fois par semaine,
- travail à l’élaboration d’un site internet et à la réalisation de fiches pédagogiques à l’intention des écoles du Tournugeois et diffusées par le biais de la messagerie électronique,
- surveillance de nombreux chantiers.
En septembre, Mathieu RUÉ a commencé un DEA de géologie à l’Université de Bourgogne dans le cadre de la formation continue. Son stage de terrain qui consistera en l’étude de la vallée de la Natouze tirera profit des multiples tranchées qui seront creusées sur les communes de Mancey et Vers pour la réalisation d’un réseau d’assainissement desservant les hameaux de Charmes, du Moulin Mutin et de la Croix Léonard. La surveillance de ses travaux qui toucheront parfois des zones archéologiques sensibles fait partie intégrante de ses missions. Elle devrait montrer combien il est important de suivre les chantiers qui n’ont fait l’objet d’aucune prescription de surveillance archéologique et, partant, militer pour le recrutement d’archéologues destinés à assurer ce type de mission.
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