Archéologie des maisons paysannes médiévales

Quand

lundi 9 mai 2022    
18 h 30

Palais de Justice de Tournus
rue des Casernes, Tournus, 71700

Catégorie

L’archéologie des maisons paysannes médiévales à la lumière des Nativités du Musée des Beaux-Arts de Dijon

Lundi 9 mai 2022, 18 h 30, Palais de Justice de Tournus (salle 15)

Conférence de Jean-Marie Blaising, archéologue (ingénieur chargé de recherches), retraité de l’INRAP

Contrairement aux églises, châteaux et parfois maisons de villes, les cabanes et chaumières du passé lointain ne laissent pour seuls vestiges que les traces de leurs substructions.

Tenter de restituer ce qui était en élévation à partir des seuls restes laissés à la surface du sol peut s’avérer hasardeux et mener à des représentations minimalistes décevantes. Plusieurs approches existent pour « donner vie » à des vestiges abscons :

    • L’ethnoarchéologie s’appuie sur les pratiques de populations actuelles ayant des modes de vie traditionnels. C’est André Leroy-Gourhan qui introduit la méthode en France, dans les années 1970. Ainsi, des populations vivant dans les mêmes conditions qu’au Moyen Âge seraient susceptibles de produire les mêmes types de structures. En 2009, un travail mené par Frédéric Épaud sur les « loges » d’Anjou montre l’énorme décalage entre les structures présentes au-dessus de la surface du sol et les traces archéologiques susceptibles d’être laissées.
    • Dans le même esprit, un regard critique sur les représentations picturales du passé peut renseigner sur les réalités anciennes (contribution de Jean-Marie Blaising ; étude de Haio Zimmermann, en allemand). 

Chaque culture matérielle étant unique, toutes ces approches ont leurs limites et leurs parts d’incertitudes.

Cette conférence abordera les représentations du bâti médiéval sur trois Nativités exposées au musée des Beaux-Arts de Dijon.

Entrée libre dans la limite des places disponibles et, le cas échéant, avec respect des consignes sanitaires en vigueur.